Des livres recommandés par des élèves ....


1931, Paris, l'Exposition coloniale. Parmi les différentes attractions, un zoo humain. Pour faire frémir les Parisiens, on fait venir des Kanaks de Nouvelle Calédonie et on les expose nus dans des enclos et on les fait passer pour des cannibales. Des Quelques jours avant l'inauguration officielle, empoisonnés ou victimes d'une nourriture inadaptée, tous les crocodiles du zoo meurent d'un coup. Une solution est négociée par les organisateurs afin de remédier à la catastrophe. Le cirque Höffner de Francfort-sur-le-Main, qui souhaite renouveler l'intérêt du public, veut bien prêter certains de ses crocodiles, mais en échange d'autant de Canaques. Qu'à cela ne tienne ! Les « cannibales » seront expédiés.

Inspiré par ce fait authentique, le récit déroule l'intrigue sur fond du Paris des années trente - ses mentalités, l'univers étrange de l'Exposition -tout en mettant en perspective les révoltes qui devaient avoir lieu un demi-siècle plus tard en Nouvelle-Calédonie.

J’ai beaucoup ce livre car il est réaliste. Il dénonce la politique de l’époque qui maltraitait les personnes venant des colonies. Il montre que ceux qu’on appelait à l’époque des « sauvages » sont des humains comme tous les autres. Ce livre cherche aussi à dénoncer les faux-semblants de l’époque et de cette exposition.

 Voilà les deux citations que j’ai retenues dans ce livre où il y a beaucoup d’émotion :

 « Tu vois, on fait des progrès : pour lui nous ne sommes pas des cannibales mais juste des chimpanzés. Je suis sûr que quand nous serons là-bas, nous serons redevenus des hommes. (p.41) »

 « Tous les enfants de la tribu m’entourent et me demandent comment c’était la France, Paris. Je leur invente un conte, je leur dis que c’est le pays des merveilles. Mais très tard, je raconte pour les Anciens. Je leur explique qu’on nous obligeait à danser nus, hommes et femmes ; que nous n’avions pas le droit de parler entre nous, seulement de grogner comme des bêtes, pour provoquer les rires des gens, derrière la grille, qu’on insultait le nom légué par nos ancêtres. (p.47) »  (recommandé par Elisa)



Charlie Gordon, un jeune arriéré mental, gagne sa vie comme apprenti dans une boulangerie. Il suit parallèlement des cours de lecture et d'écriture à l'Université Beekman avec Miss Kinnian.

     Un jour, il est convoqué par les Docteur Strauss et le Professeur Nemur pour subir une opération du cerveau qui doit permettre de démultiplier ses facultés mentales. L'intervention a jusqu'alors été pratiquée avec succès sur une souris de laboratoire dénommée Algernon. Après ce succès, les deux scientifiques pensent être prêts à passer au stade de l'expérimentation humaine.  Après l'opération, Charlie est suivi psychologiquement par les deux chercheurs et doit rédiger à cet effet son journal intime sous forme de comptes-rendus. Son ancien professeur, Miss Kinnian, l'accompagne dans son évolution. Charlie Gordon progresse rapidement, accumule de nombreuses connaissances, mais a beaucoup de mal à se lier des relations stables et normales avec ses congénères, faute d'avoir la maturité affective suffisante, mais aussi parce qu'il est obsédé par la compréhension de sa vie antérieure, celle du Charlie Gordon attardé mental. Cette obsession le conduira à revivre en pleine conscience les scènes les plus traumatisantes de son enfance.

     Malheureusement, la souris Algernon donne des signes inquiétants de dégénérescence cérébrale et finit par mourir. Charlie, qui sait fort bien que son sort est lié à celui d'Algernon, comprend qu'il va lui aussi régresser et s'empresse alors de reprendre tous les travaux scientifiques des professeurs Nemur et Strauss afin de trouver les erreurs de calcul permettant d'expliquer l'origine de cette dégénérescence. Rien ne peut être fait cependant et Charlie sombrera lentement, mais inexorablement, dans la débilité mentale de ses débuts et vivra dans l'asile tant redouté depuis sa plus jeune et profonde enfance. (recommandé par Vincent)




Paloma, adolescente surdouée, passionnée par l'art japonais, torturée et désabusée par la vie de petite bourgeoise qu'elle mène dans un luxueux appartement parisien a décidé de se suicider. Dans ce même immeuble, mais dans la loge cette fois-ci vit la parfaite caricature d'une concierge, inculte, aigrie et laide. Elle y vit avec son chat, sa serpillière et sa télévision toujours en marche. Mais si tout cela n'était qu'une apparence ? Serait-il possible que cette misérable concierge soit plus intelligente que tous les habitants de l'immeuble réunis ?

 Ce livre est une satire sociale des plus drôles et des plus déconcertantes. Muriel Barbery en nous immergeant dans le luxe parisien et toute cette suffisance bourgeoise nous présente les premières victimes de préjugés, le poids d'une vie qu'on n'a pas choisie, le poids des apparences ... En s'effaçant, l'une sous l'image que l'opinion publique se fait de la concierge idéalement illettrée et bougonne, l'autre dans la peau d'une adolescente rebelle, cultivée ... mais pas trop. Ces deux incroyables personnages tentent de se faire oublier par tous ces gens qui les dégoûtent. Muriel Barbery offre une critique juste et cinglante de notre société, fondée sur les apparences, l'argent, les préjugés. Ses descriptions sont hilarantes et finement assassines.

 Un roman à lire absolument ! Un remède aux maux de notre époque, car Muriel Barbery opère à vif et sans anesthésie les points sensibles de notre société : ses mensonges et ses hypocrisies.     (recommandé par Camille)





J’ai adoré La louve de Cornouaille.

Il est agréable à lire et le rythme du récit très entraînant empêche le lecteur d’abandonner sa lecture.

Il est assez facile de s’identifier au protagoniste, Sterenn. Rebelle, volontaire, avec une grande force de caractère, cette jeune fille fait rêver avec son destin hors norme.  Le décor m’a beaucoup plu. La Bretagne du Moyen-âge avec ses nombreuses forêts, ses animaux mystérieux qui font parler d’eux, ses hommes qui connaissent la médecine des plantes. J’ai beaucoup aimé le nombre important de personnages que le livre comporte. D’un côté il est dur de se rappeler des faits et gestes de chaque personnage mais d’un autre côté cela met énormément de diversité et de vie dans le roman.

De plus, tout au long du récit, on doit deviner qui est la Bête qui sème la terreur dans la région et cela corse l’affaire. À partir du milieu du récit jusqu’à la fin, les différents secrets sur les origines et filiations de Sterenn sont dévoilés petit à petit, avec parcimonie. Ainsi on ne s’ennuie jamais et le lecteur va de surprises en surprises.      (recommandé par Gaelle)





Retour à l' Accueil