1931, Paris, l'Exposition coloniale.
Parmi les différentes attractions, un zoo humain. Pour faire frémir les
Parisiens, on fait venir des Kanaks de Nouvelle Calédonie et on les expose nus
dans des enclos et on les fait passer pour des cannibales. Des Quelques jours
avant l'inauguration officielle, empoisonnés ou victimes d'une nourriture
inadaptée, tous les crocodiles du zoo meurent d'un coup. Une solution est
négociée par les organisateurs afin de remédier à la catastrophe. Le cirque
Höffner de Francfort-sur-le-Main, qui souhaite renouveler l'intérêt du public,
veut bien prêter certains de ses crocodiles, mais en échange d'autant de
Canaques. Qu'à cela ne tienne ! Les « cannibales » seront expédiés.
Inspiré par ce fait authentique, le
récit déroule l'intrigue sur fond du Paris des années trente - ses mentalités,
l'univers étrange de l'Exposition -tout en mettant en perspective les révoltes
qui devaient avoir lieu un demi-siècle plus tard en Nouvelle-Calédonie.
J’ai beaucoup ce livre car il est
réaliste. Il dénonce la politique de l’époque qui maltraitait les personnes
venant des colonies. Il montre que ceux qu’on appelait à l’époque des « sauvages »
sont des humains comme tous les autres. Ce livre cherche aussi à dénoncer les
faux-semblants de l’époque et de cette exposition.
Charlie Gordon, un jeune arriéré
mental, gagne sa vie comme apprenti dans une boulangerie. Il suit parallèlement
des cours de lecture et d'écriture à l'Université Beekman avec Miss Kinnian.
Un jour, il
est convoqué par les Docteur Strauss et le Professeur Nemur pour subir une
opération du cerveau qui doit permettre de démultiplier ses facultés mentales.
L'intervention a jusqu'alors été pratiquée avec succès sur une souris de
laboratoire dénommée Algernon. Après ce succès, les deux scientifiques pensent
être prêts à passer au stade de l'expérimentation humaine. Après
l'opération, Charlie est suivi psychologiquement par les deux chercheurs et
doit rédiger à cet effet son journal intime sous forme de comptes-rendus. Son
ancien professeur, Miss Kinnian, l'accompagne dans son évolution. Charlie
Gordon progresse rapidement, accumule de nombreuses connaissances, mais a
beaucoup de mal à se lier des relations stables et normales avec ses
congénères, faute d'avoir la maturité affective suffisante, mais aussi
parce qu'il est obsédé par la compréhension de sa vie antérieure, celle du
Charlie Gordon attardé mental. Cette obsession le conduira à revivre en pleine conscience
les scènes les plus traumatisantes de son enfance.
Malheureusement, la souris Algernon donne des signes inquiétants de
dégénérescence cérébrale et finit par mourir. Charlie, qui sait fort bien que
son sort est lié à celui d'Algernon, comprend qu'il va lui aussi régresser et
s'empresse alors de reprendre tous les travaux scientifiques des professeurs
Nemur et Strauss afin de trouver les erreurs de calcul permettant d'expliquer
l'origine de cette dégénérescence. Rien ne peut être fait cependant et Charlie
sombrera lentement, mais inexorablement, dans la débilité mentale de ses
débuts et vivra dans l'asile tant redouté depuis sa plus jeune et profonde
enfance. (recommandé par Vincent)
Ce livre est une satire sociale des
plus drôles et des plus déconcertantes. Muriel Barbery en nous immergeant dans
le luxe parisien et toute cette suffisance bourgeoise nous présente les
premières victimes de préjugés, le poids d'une vie qu'on n'a pas choisie, le
poids des apparences ... En s'effaçant, l'une sous l'image que l'opinion
publique se fait de la concierge idéalement illettrée et bougonne, l'autre dans
la peau d'une adolescente rebelle, cultivée ... mais pas trop. Ces deux
incroyables personnages tentent de se faire oublier par tous ces gens qui les
dégoûtent. Muriel Barbery offre une critique juste et cinglante de notre
société, fondée sur les apparences, l'argent, les préjugés. Ses descriptions
sont hilarantes et finement assassines.
Un roman à lire absolument ! Un
remède aux maux de notre époque, car Muriel Barbery opère à vif et sans
anesthésie les points sensibles de notre société : ses mensonges et ses
hypocrisies. (recommandé par Camille)
Il est agréable à lire et le rythme du
récit très entraînant empêche le lecteur d’abandonner sa lecture.
Il est assez facile de s’identifier au
protagoniste, Sterenn. Rebelle, volontaire, avec une grande force de caractère,
cette jeune fille fait rêver avec son destin hors norme. Le décor m’a beaucoup plu. La Bretagne
du Moyen-âge avec ses nombreuses forêts, ses animaux mystérieux qui font parler
d’eux, ses hommes qui connaissent la médecine des plantes. J’ai beaucoup aimé
le nombre important de personnages que le livre comporte. D’un côté il est dur
de se rappeler des faits et gestes de chaque personnage mais d’un autre côté
cela met énormément de diversité et de vie dans le roman.
De plus, tout au long du récit, on doit
deviner qui est la Bête qui sème la terreur dans la région et cela corse
l’affaire. À partir du milieu du récit jusqu’à la
fin, les différents secrets sur les origines et filiations de Sterenn sont
dévoilés petit à petit, avec parcimonie. Ainsi on ne s’ennuie jamais et le
lecteur va de surprises en surprises. (recommandé par Gaelle)